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02/05/2014

Revue 'L'Ecologiste' (avril-juin) : "La théorie du genre est un avatar du libéralisme"

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Contre le gender : article du rédacteur en chef de  La Décroissance, dans le numéro de printemps de la revue L'Ecologiste :

 

 


 

Chez les laïcs cathos français, depuis quelques temps, une campagne d'enfumage libéral se déploie pour brouiller le message de l'Eglise en matière d'économie (donc d'écologie). A contrario, c'est de l'avant-garde du milieu écologiste que vient l'offensive la plus ''politique'' contre lphoto-vincentcheynet.jpg'artificialisation des moeurs ! Témoin le numéro de printemps de L'Ecologiste, revue de référence dans ce domaine... Sous le titre Vous avez dit théorie du genre ?, Vincent Cheynet – rédacteur en chef du mensuel La Décroissance – explique l'effet que l'idéologie gender fait aux véritables écologistes. Extraits :

<< L'altérité homme-femme […] ouvre sur notre part de manque, d'insondable, de libre-arbitre, qui fonde notre humanité. C'est cette part que veut effacer la logique économiciste et technoscientiste contemporaine. En cela, l'idéologie des genders est l'ultime produit du libéralisme. Dans cette perspective, il est très logique que le système médiatique ait pris fait et cause pour elle et que ses agents nous répètent ad nauseam, comme la ministre et ex-porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, que ''la théorie du genre n'existe pas'' (6 mars 2013) tout en en faisant la promotion. Que la gauche et l'extrême gauche, qui se targuent d'humanisme, et même des écologistes, se transforment en fer de lance de cette offensive libérale, a en revanche de quoi, à première vue, surprendre... >>

<< Que les petits perroquets des genders se le tiennent pour dit : nous ne les avons pas attendus pour savoir qu'il existe une grande part culturelle dans l'acquisition de l'altérité sexuelle, ou des personnes incertaines dans leur identité sexuelle, physiquement comme psychiquement. Mais ces exceptions ne viennent pas invalider le réel : nous sommes une espèce divisée entre les XX et les XY (chromosomes), et hommes et femmes ne franchiront jamais la barrière des sexes... >>

<< Si la ''réaction'' consiste à refuser l'apport de la science pour céder à une approche émotive, affective et archaïque, on peut alors considérer les tenants des gender studies comme de véritables ''réactionnaires''... Nous sommes face à une utopie meurtrière faisant un déni du réel au profit d'une approche purement cérébrale cherchant à faire plier le réel à ses fantasmes...>>

 

L'analyse de Vincent Cheynet est à lire intégralement, de même que le reste de ce numéro de L'Ecologiste : notamment l'article Comment le TTIP saperait les lois nationales (par le jeune député template_small.jpgbritannique Zacharias Goldsmith, fils de feu Jimmy). Contre le futur traité de libre-échangisme euro-américain, 'Zac' Goldsmith écrit : ''Il est essentiel que les élus établissent des garde-fous contre le lobbying vorace des multinationales qui ont intérêt à saper les normes. Personnellement, je ne fais pas confiance à la Commission européenne pour endiguer les intérêts concurrentiels. C'est aux législateurs nationaux de faire preuve de discernement...'' Rappelons au passage que les libéraux ne sont pas qu'écolophobes : ils sont également euromanes. C'est logique. L'actuelle UE comme le saccage de la planète sont deux conséquences d'un même système économique : celui qui fut imposé au monde par les Occidentaux  - au nom des Lumières.

 

 

 

http://www.ecologiste.org/

La Décroissance  et  L'Ecologiste  sont en vente dans les kiosques. 

 

15:10 Publié dans Ecologie, Idées | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : gender, écologie

Commentaires

COUPER LE SIFFLET

> De quoi couper le sifflet aux écolophobes de patronage.
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Écrit par : Quiniou / | 02/05/2014

'L'ECOLOGISTE'

> J'ai été émerveillé en découvrant ce nouveau n° de l'Ecologiste. C'est clair : V. Cheynet a des c…et des convictions. Je pense que la dernière phrase de son article lui vaudra des inimitiés féroces : "(…) Comme pour la PMA-GPA, nous pouvons nous étonner de voir des personnalités qui se revendiquent de l'écologie prendre parti pour une idéologie qui nie la réalité au plus profond. Le Meilleur des mondes avance-t-il aussi masqué sous les traits de l'écologie libérale-libertaire ?" Tout cela développé dans son dernier livre…

Amis cathos, soutenez 'La Décroissance' ! Ce mensuel ne va pas tarder à se faire ostraciser - pour ne pas écrire "descendre"- par une grande partie de la "décroisso-sphère". Certes, sa maquette ressemble à celle de "Charlie Hebdo", mais ce n'est pas le même contenu, croyez-moi !
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Écrit par : Feld / | 02/05/2014

LE FILM 'DIVERGENTE'

> Le succès du film "Divergente", où la chef des "érudits" veut prendre le pouvoir aux "altruistes", après les avoir anéanti, afin de détruire enfin la nature humaine,qui se révèle le grand ennemi à abattre (non-maîtrisable,elle oppose notamment aux orientations rationnelles de la "machine" vers telle ou telle faction les liens du sang), ce succès va dans le sens d'un retour de balancier, dans les coeurs de nos contemporains,en faveur de la nature.

L'inconscient de nos jeunes résiste aux folies de ceux qui cherchent par tous le moyens à fabriquer un monde formaté, prévisible, pourtant au nom de la paix!, mais en haine de la nature, donc au final de l'homme.
Belle approche du couple de héros aussi, nouveaux "audacieux", amour qui grandit avec le partage-passage au coeur de peurs profondes , et donc faiblesses secrètes, de chacun. Nous nous épousons par nos blessures embrassées. Non conformes, tous deux éduqués dans des familles altruistes,tous deux en danger d'être éliminés, ils refusent de se laisser enfermer dans une catégorie, quitte à choisir l'exil, après avoir sauvé du massacre leur faction d'origine.

Pas d'idéalisation du couple donc, non plus de la famille- un de héros a été enfant battu- mais au final apologie du pardon: le fils sauve son père en lui tendant la main.
Oui, ce film qui fait un tabac chez les jeunes se révèle très réac, genre écologie humaine! Tout en évitant l'écueil d'une idéalisation du couple et de la famille , il en montre le caractère naturel, et donc vital.
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Écrit par : Anne Josnin / | 02/05/2014

FRATERNELLEMENT

> Merci chère Anne pour la référence ciné ! J'essaierai de voir « divergente » dès que possible !

@ Feld,
En partie d'accord avec toi. Oui, Cheynet a le courage de nommer les contradictions d'une frange importante de l'écologie encore teintée de libertarisme ; il a le courage de venir troubler les lignes intellectuelles en vigueur ; il a le courage d'être signe de contradiction au sein de la mouvance décroissante.
Bref, il ne se donne pas le beau rôle et tout militant mélenchobuenviviste bien élevé et nourri au biberon de la «décroissance gourmande», fustigera ici, comme on le lui a appris, la «décroissance bigote». Et sa bonne conscience humaniste de gauche demeurera sans tâche aucune.

Ceci dit, je pense que ce courage est à double tranchant, et s'il suscitera sûrement aussi cet ostracisme que tu évoques à juste titre, je suis convaincu qu'il portera aussi du fruit chez de nombreux écolos qui sont en train de prendre conscience de la profondeur anthropologique des enjeux de la théorie du genre ou de la PMA-GPA.
On vit un moment de vérité, auquel ne résisteront pas les masques, tant du côté écolo que du côté catho.
Je conclurai avec toi et à haute voix : soutenons fraternellement "La Décroissance" !
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Écrit par : Serge Lellouche / | 03/05/2014

ANTILIBÉRAL, MAIS ANTI-DÉCROISSANT

> Je découvre votre blog par une amie versée dans les questions écologistes et suis assez stupéfait par les citations de l'article de Vincent Cheynet que je lis ici. Premièrement parce que personne n'a jamais nié la spécificité de l'ADN des sexes masculin et féminin. Deuxièmement parce que c'est tout l'enjeu de la réflexion sur le genre de s'intéresser aux individualités qui n'entrent pas dans les cases et dont l'identité se définit parallèlement mais différemment de ce que commande la biologie. Alors pourquoi accuser ses adversaires désignés de déni du réel, de méconnaissance de la nature ou de promotion d'une "utopie meurtrière" ? J'avoue être pantois devant tant de mauvaise foi. Mais peut-être l'article est-il meilleur que ce que laissent envisager ces citations. Du moins je l'espère car encore un peu et j'aurais eu l'impression de réentendre l'argument des vieux communistes d'il y a quarante ans : "décadence bourgeoise", "dévoiement des intérêts du prolétariat", etc. Enfin permettez-moi de terminer par une pirouette dialectique (puisque Monsieur Cheynet a l'air de les aimer) : les décroissants sont les idiots utiles du libéralisme et l'idéologie de la décroissance est tout à fait récupérable par les impératifs du libre-échange. Voilà, c'est dit. Bon dimanche.
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Écrit par : Gustave / | 25/05/2014

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